Nouilles udon « hippari »
Les hippari udon sont une spécialité de la préfecture de Yamagata. Peu d’ingrédients frais sont nécessaires pour réaliser cette délicieuse recette car il s’agissait à l’origine d’un plat adapté aux hivers rudes de la région. C’est la raison pour laquelle on utilise des nouilles séchées, du poisson en conserve et du nattō (jadis fabriqué maison par les agriculteurs et donc toujours disponible), des ingrédients que l’on peut stocker facilement.
Je pensais connaître toutes les manières de manger les nouilles japonaises : chaudes dans un bouillon, froides trempées dans la sauce (zaru soba), froides arrosées de sauce tiède ou froides trempées dans un bouillon chaud avec des garnitures (tsuke soba). Eh bien non, le mode de dégustation des hippari udon est encore différent. On retire les nouilles directement de la casserole d’eau chaude au fur à mesure de la dégustation et on les trempe dans les garnitures, liées au jaune d’œuf cru et assaisonnées de shoyu ou de sauce mentsuyu. Un délice…
Le nom « hippari udon » pourrait faire référence à la manière de les consommer directement depuis la marmite, hippari signifiant « retirer ». Mais hippari pourrait également avoir été choisi, car le nattō comporte une multitude de fils gluants qui s’étirent lors de la dégustation… Si vous avez déjà mangé du nattō, vous savez de quoi je parle !
Vous vous rendrez vite compte en lisant la recette qu’elle peut facilement se décliner avec ce que vous avez à disposition. Pour garder l’esprit d’origine : du nattō et ou / du poisson en conserve, puis les condiments que vous aimez. Pour nous, ce plat très gourmand et facile à réaliser rivalise désormais avec le TKG ou l’ochazuke, deux autres recettes de dépannage !
Ingrédients
Pour 2 personnes
- 150 g à 200 g de nouilles udon séchées (selon votre faim)
- 1 boîte de maquereau au naturel (65 g environ)
- 1 petit morceau de gingembre frais – facultatif
- 1 barquette de nattō surgelé (fèves de soja fermentées)
- 2 cuillères à soupe de graines de sésame
- 2 jaunes d’oeufs
- 1 petit morceau de blanc de poireau
- 1 grande feuille d’algue nori grillée
- 1 poignée de katusobushi (copeaux de bonite séchée) – facultatif
- 1 peu de shoyu (sauce soja japonaise)
Préparation
- Remuer vigoureusement le nattō décongelé avec des baguettes. Je préfère ne pas l’assaisonner à ce stade pour permettre à chacun d’ajuster l’intensité du sel dans son assiette.
- Dans une poêle sans matière grasse, torréfier 2 cuillères à soupe de graines de sésame. Broyer les grains, idéalement dans un mortier japonais suribachi ou dans un mortier classique.
- Râper un petit morceau de gingembre. Couper grossièrement les filets de maquereau et mélanger avec le gingembre. Il est également possible de laisser le maquereau nature.
- Émincer un morceau de blanc de poireau et le faire tremper 5 minutes dans un bol d’eau froide. Égoutter.
- A l’aide de ciseaux, détailler une grande feuille de nori en fines lanières.
- Dans une grande casserole d’eau, cuire 150 g à 200 g de nouilles udon séchées 2 minutes de moins que le temps indiqué sur l’emballage.
- Pendant la cuisson des nouilles, dans deux petites assiettes creuses répartir : le maquereau, le nattō, les graines de sésame pilées, les lanières d’algue nori, les morceaux de poireau et éventuellement une poignée de katsuobushi. Déposer délicatement un jaune d’œuf au milieu.
- Pour servir, transférer la casserole de udon encore chaude (et avec l’eau de cuisson) sur la table. Chacun assaisonne ses garnitures avec du shoyu et les mélange pour former une sorte de sauce. Il suffit ensuite de pêcher quelques udon dans la casserole, de les tremper dans la sauce et de déguster !